L’histoire commence par un piano, un « Erard »,
marque célèbre dont Josef Haydn possédait un exemplaire. Un de ces instruments
avait été acheté par l’arrière grand-père de Paul-Henri Moyat, qui en a hérité
récemment. Il était entendu que, pour justifier sa venue à Bucy, Maïtena,
épouse de Paul-Henri, apprendrait enfin à jouer. Avec son bois aux reflets d’or
et sa décoration, l’auguste instrument occupe un grand coin du salon.
Jacques Mathis au piano Erard. |
Pour le mettre à l’épreuve comme un cheval de course, ils
ont invité Jacques Mathis à venir jouer pour des amis. Ce musicien d’origine
polonaise, arrivé en France à dix-huit ans, a composé un programme pour démontrer
les qualités de l’Erard, sa douceur, sa force, ses « piano » et ses
« forte ». Mais c’est après Bach, Brahms, Schubert, lorsque le
Polonais Mathis a joué le Polonais Chopin – tous deux ayant choisi la France – qu’une
polonaise, l’étude « Révolutionnaire » et la redoutable Ballade N° 4 ont
fait trembler le piano sur ses trois vénérables pieds.
L'Union
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