14/05/2011

Oleanna : le pouvoir et la revanche


Au milieu de spectacles qui prennent leur distance par rapport au naturalisme – comme « Les langues paternelles » dans le même espace de théâtre de Cuffies – « Oleanna » de David Mamet, texte classique en trois actes, est joué sur un registre naturaliste par David Seigneur et Marie Thomas – déjà appréciée pour « Histoire de Marie » à « V.O. » 2008.
Marie Thomas et David Seigneur. 
Un universitaire s’est construit une aisance totale par ses compétences, sa position, son pouvoir. Attendant une promotion qui lui apportera enfin l’aisance matérielle, il reçoit une étudiante en difficulté, coincée comme une porte dont elle aurait perdu la clef, presqu’autiste.
Il la traite avec impatience, mépris et condescendance. Elle réagit avec une rage maladroite qui ne le touche pas. Mais elle prend une revanche qui dépasse l’offense, le ruinant, et le mettant dans une situation où elle exercera un pouvoir absolu sur sa carrière. Elle fait cela avec ses armes à elle, sans jamais être à l’aise dans son pouvoir.
Au fond, tous deux sont victimes, lui de son malhonnêteté intellectuelle, elle de ses blocages affectifs.
Un mystère : d’où vient le titre ? Marie Thomas me montre l’inscription sur le livret de la pièce, une obscure référence à Oleanna, personnage de contes nordiques.
L’Union

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