13/06/2011

Piazzolla met les sens en émoi

Les musiciens prennent leurs repères pour jouer.
« Prélude en Soissonnais » est maintenant une tradition, lorsque les professeurs sortent du Conservatoire pour se produire en musiciens devant le public. Mais une autre tradition semble s’y inclure : un hommage annuel au compositeur argentin Astor Piazzolla et à ses rythmes. Pour la deuxième année, un concert centré sur ses œuvres a suscité l’enthousiasme, cette fois dans la salle de l’Arsenal, lieu neutre et laïc pour le tango, aux origines malfamées dans les bordels de Buenos Aires.
Les six musiciens, Pascal Ravez (flûte), Myriam Szymkowiak (violon) Laurent Mezerette (contrebasse), Yves Clément (guitare), Roberto Aronica (alto) et l’Argentin Jaime de Hagen au piano, ont joué en différentes configurations pour un programme qui allait de l’exquis d’un solo pour guitare à l’énergie débordante du célèbre « El choclo » L’ensemble a fini par jouer « Adios les noninos », planant chant écrit lors de la mort du père du compositeur. 
Le tango a ceci de particulier que ses rythmes, plutôt que de faire taper du pied, titillent l’imagination et mettent les sens en émoi, et toujours avec humour. L’homme moyen sensuel est toujours un peu comique. La chaleur des applaudissements témoignait non seulement de son admiration pour les artistes mais du bondissant sentiment de bien-être qu’éveille cette musique.
L’Union

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