Le festival « Jardins
en scène » a permis au public soissonnais enfin de voir « les
Sisyphe », ce groupe de danseurs amateurs qui dansent de toutes leurs
forces pendant les dix-sept minutes de « The end » par les Doors .
La chorégraphie de Julie Nioche indique des mouvements, mais chacun les
interprète comme il l’entend.
Le nom vient du mythique Sisyphe, condamné à répéter une tâche inutile
et épuisante pour toute l’éternité. C’est Camus qui y a vu un parallèle avec
l’absurdité de l’existence humaine, ce qui contredit le bonheur de l’engagement
et la valeur de l’énergie dépensée sans but.
Dans le cadre grandiose de l’abbaye Saint Jean des Vignes, mais sous un
soleil de plomb, une quinzaine de danseurs, de Soissons mais aussi d’Amiens, Reims
et ailleurs, ont démontré leur capacité à se pousser à l’extrême. Les
spectateurs ont assisté à leur acharnement – et joui de la beauté des corps en
mouvement.
Interrogée immédiatement l’exploit, Céline Ravenel, venue de Reims pour
participer, résume son expérience en un mot :
« Libération ! ».
L’Union
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