Svetlin Roussev répète le concerto de Bruch avant le concert. |
La saison
culturelle du Mail a pris fin comme elle a commencé, en mettant en valeur de
jeunes musiciens : l’Orchestre français des jeunes en août dernier et,
dimanche après-midi, la Symphonie des Siècles, qui rassemble des élèves des
conservatoires de l’Aisne, leurs professeurs et des membres de l’orchestre
« Les siècles ». Le concert a attiré tant de monde à la cathédrale
que les chaises débordaient dans les bas-côtés.
Quand les musiciens accordent leurs instruments, groupe par groupe,
vents, cuivres, cordes, le son qui va crescendo, loin d’un fastidieux
préliminaire, indique la complexité de l’entreprise : une centaine
d’individus s’uniront pour jouer une seule partition.
La « Danse macabre » de Saint-Saëns est une bonne mise en
bouche pour le plat principal, le concerto pour violon de Max Bruch, exemple
romantique des hauteurs que peut atteindre l’esprit humain. Jouée par le
fougueux Svetlin Roussev, cette musique profane honore la vertigineuse
architecture sacrée.
La marche funèbre de Siegfried de Wagner, en revanche, fait ouvrir le
sol sous les pieds – et permet à l’orchestre de faire entendre ses belles
sonorités. Après l’ouverture du « Vaisseau fantôme », Chabrier, avec
« España », nous ramène pour finir au monde des sens, de la
sensualité.
Ayant félicité ses musiciens et salué Jean-Michel Verneiges « qui s’étripe pour la musique dans
l’Aisne », François-Xavier Roth, directeur de l’orchestre, annonce, en
finale retentissante, que l’auditorium du nouvel conservatoire fera de Soissons
« une des capitales musicales de la
France ».
L’Union
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