La route qui mène au festival « Songe d’une nuit de jazz » à
Mortefontaine longe la forêt de Retz, où des colonnes de brume, comme des feux
de camp d’une armée, montent vers les nuages lourds de pluie. L’ambiance dans
le village, creusé dans la roche du plateau, est pourtant festive. Derrière la
mairie, des chapiteaux protègent de vieux canapés mal assortis pour les
auditeurs, en face de la scène, ses haut-parleurs bâchés contre la pluie. Le
monde du jazz est résolument positif, et pas prétentieux pour deux sous.
C’est la neuvième édition du festival, dont un des organisateurs, Cyril
Porte, habite la commune. Le stage de jazz reste un élément majeur, animé
notamment par Jérôme Fouquet et Pascal Bréchet. Les stagiaires ouvrent la
« journée principale » du festival avec ses nombreux groupes de jazz.
Ce qui est frappant, dans les standards et le « sound painting » (« peinture
sonore » pour les non-initiés) est la concordance, comme s’ils jouaient
ensemble depuis longtemps, non pas seulement depuis une petite semaine.L'Union
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