Malgré le
vide aoûtien de la ville, il y avait plus de monde que d’habitude au troisième
concert d’orgue d’été. La décision logistique de laisser les chaises en place
mettait le public dos à l’orgue, comme à la messe. Seulement, cette disposition
fait que l’attention n’est plus dirigée directement vers l’organiste, même
invisible.
En fait, il y avait deux organistes, Aude Schumacher et Jean-Philippe
Fetzer, dans un programme d’œuvres pour quatre mains – « et quatre pieds » rappellent-ils après le concert.
Cette configuration a fait ses preuves dès le premier morceau, une
sonate de Gustav Merkel, densifiée par le double jeu. Elle débute en musique pour
grand mariage : nous nous serions retournés en ce cas sur nos chaises pour
voir arriver la mariée. Le second mouvement est un lent chant comme un hymne.
Après la Fantaisie de Mozart écrite pour orgue mécanique, le concert a
pris fin avec une déroutante transcription par Schumacher et Fetzer de la 5e
symphonie de Mendelssohn : l’original s’entend, mais à travers des
sonorités inouïes.
L’Union
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