Pour commencer, Dennis et Barbara Fincham ont choisi le camping de Soissons parce qu’il était près de Roissy, où leur fille Diane devait arriver de Dubaï pour ses congés annuels. La famille vient de Louth, près de la côte est de l’Angleterre.
C’est cette proximité qui les a amenés ici, mais ils apprécient tous les trois la région. « Les villages sont si jolis, chacun avec son caractère, le paysage si luxuriant. » Ils sont bouleversés par les cimetières militaires, et le soin pris pour les maintenir après tant d’années. « Et nous aimons être hors des sentiers battus touristiques. »
Ils passent trois semaines au camping municipal, et ne font que des compliments sur sa propreté, ses commodités, la diligence du personnel. Son éventuelle privatisation les laisse dubitatifs.
Ils s’y connaissent. Avec leur grande caravane, Dennis et Barbara ont beaucoup d’expérience, « Trois mois tous les ans en Espagne dans le temps avec nos trois enfants, et à présent nous venons deux fois par an en France. »
Dennis a été agent immobilier dans sa ville, mais a pris sa retraite très tôt. « Il y a des antécédents de cancer dans ma famille, et je voulais être sûr de profiter de la vie. » Il a déjà été opéré deux fois, mais va bien. Barbara a été antiquaire « à petite échelle ». Ils ont cette retenue anglaise qui fait parler modestement des qualités et exploits, sans être le moins du monde humbles devant les autres.
Diane, radiologue, a pris goût au statut d’expatriée en rendant visite à des amis en Arabie Saoudite. Elle y a travaillé ensuite puis en Afrique du Sud. Elle forme actuellement des radiologues locaux. Elle déborde d’informations sur la vie à Dubaï, la famille royale de l’émirat, son développement extraordinaire. « Vingt pour cent des grues dans le monde se trouvent à Dubaï. » Voilà le genre de choses qui s’apprend sous les arbres du camping.
La plaque minéralogique de la caravane ne correspond pas au modèle habituel pour le Royaume Uni. En fait, les lettres « DGF » reproduisent les initiales de « Dennis George Fincham ». Il y a un marché pour ces plaques personnalisées, et il l’a achetée il y a longtemps, pour le premier de toute une série de véhicules. Pourquoi ? « Pure vanité » admet Dennis.
Il fait remarquer un petit drapeau britannique sous les lettres « GB ». « Je suis contre l’Europe. » Pourtant, ils apprécient la France, pour « sa différence », tout en reconnaissant que leur petite maîtrise de la langue rend la communication difficile, empêche le rapprochement.
Pourquoi cette relation, faite d’attirance et d’aversion, entre tant de Britanniques et ce qu’ils appellent « le Continent » ? Peut-être le fait d’être des îliens, privés par la mer de l’habitude de partager, ne serait-ce qu’une frontière avec ses voisins, ou bien les grandes rivières qui avancent d’un pays à l’autre, en ne changeant que de nom. Pour les Fincham l’ailleurs reste ailleurs, et c’est son attrait.
L'Union
C’est cette proximité qui les a amenés ici, mais ils apprécient tous les trois la région. « Les villages sont si jolis, chacun avec son caractère, le paysage si luxuriant. » Ils sont bouleversés par les cimetières militaires, et le soin pris pour les maintenir après tant d’années. « Et nous aimons être hors des sentiers battus touristiques. »
Ils passent trois semaines au camping municipal, et ne font que des compliments sur sa propreté, ses commodités, la diligence du personnel. Son éventuelle privatisation les laisse dubitatifs.
Ils s’y connaissent. Avec leur grande caravane, Dennis et Barbara ont beaucoup d’expérience, « Trois mois tous les ans en Espagne dans le temps avec nos trois enfants, et à présent nous venons deux fois par an en France. »
Dennis a été agent immobilier dans sa ville, mais a pris sa retraite très tôt. « Il y a des antécédents de cancer dans ma famille, et je voulais être sûr de profiter de la vie. » Il a déjà été opéré deux fois, mais va bien. Barbara a été antiquaire « à petite échelle ». Ils ont cette retenue anglaise qui fait parler modestement des qualités et exploits, sans être le moins du monde humbles devant les autres.
Diane, radiologue, a pris goût au statut d’expatriée en rendant visite à des amis en Arabie Saoudite. Elle y a travaillé ensuite puis en Afrique du Sud. Elle forme actuellement des radiologues locaux. Elle déborde d’informations sur la vie à Dubaï, la famille royale de l’émirat, son développement extraordinaire. « Vingt pour cent des grues dans le monde se trouvent à Dubaï. » Voilà le genre de choses qui s’apprend sous les arbres du camping.
La plaque minéralogique de la caravane ne correspond pas au modèle habituel pour le Royaume Uni. En fait, les lettres « DGF » reproduisent les initiales de « Dennis George Fincham ». Il y a un marché pour ces plaques personnalisées, et il l’a achetée il y a longtemps, pour le premier de toute une série de véhicules. Pourquoi ? « Pure vanité » admet Dennis.
Il fait remarquer un petit drapeau britannique sous les lettres « GB ». « Je suis contre l’Europe. » Pourtant, ils apprécient la France, pour « sa différence », tout en reconnaissant que leur petite maîtrise de la langue rend la communication difficile, empêche le rapprochement.
Pourquoi cette relation, faite d’attirance et d’aversion, entre tant de Britanniques et ce qu’ils appellent « le Continent » ? Peut-être le fait d’être des îliens, privés par la mer de l’habitude de partager, ne serait-ce qu’une frontière avec ses voisins, ou bien les grandes rivières qui avancent d’un pays à l’autre, en ne changeant que de nom. Pour les Fincham l’ailleurs reste ailleurs, et c’est son attrait.
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