Devant l’auditorium du Mail bien rempli, l’historien
Jean-Pierre Peter, invité par la Société archéologique et historique de
Soissons, a exposé l’histoire de la famille de Puységur, dont le château était
à Buzancy.
Elève de Mesmer, qui prônait la guérison des malades en
rééquilibrant leur « magnétisme animal », le Marquis de Puységur a
mis en œuvre ses méthodes au village. Il magnétisait notamment un arbre sur la
place, à l’usage de la population. C’est en découvrant le « somnambulisme magnétique »,
qu’on appellerait maintenant l’hypnose, qu’il a pris ses distances par rapport
au mesmérisme, en reconnaissant que chaque patient possédait en lui-même la
force de se guérir, pouvait être son propre médecin.
Avec une élégance posée, Jean-Pierre Peter a placé chaque
élément dans le contexte historique qui éclaire les actions individuelles. Pour
lui, Puységur a eu la perception révolutionnaire que, même dans une société
hiérarchique, chaque individu possède en lui « l’étincelle de
liberté » qui le met à égalité avec les plus puissants. Or cette
conclusion philosophique correspond à la démarche psychothérapeutique moderne :
nourrir la force par laquelle chacun peut se libérer de sa prison personnelle.
L'Union
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.