01/03/2012

La philosophie du Sida

Le discours habituel sur le virus du Sida et sur la maladie elle-même insiste sur les dangers, les risques, les traitements, leurs effets secondaires. Ou bien il se lève contre l’intolérance et l’exclusion, parfois contre les manquements administratifs. Il crie, sermonne, conseille, menace, réclame, regrette.
La nouveauté du débat organisé au centre social de Presles en partenariat avec la Rencontre Citoy’Aisne était d’adopter une démarche philosophique, en tentant de replacer le Sida dans son contexte humain, social et médical. Emmanuel Mousset, philosophe venu de Saint Quentin, n’a pas son égal pour gérer de tels échanges, en faisant de chaque commentaire un tremplin pour aller plus loin. « Je n’apporte pas des réponses, mais d’autres questions » admet-t-il.
La Maison des préventions était bien représentée, un intervenant de l’association soissonnaise Soutiens-Sida était présent, et l’hôpital s’exprimait à travers un médecin du service des maladies infectieuses. Seul imprévu, mais de taille : les usagers, cible de la manifestation, manquaient à l’appel. L’intérêt pour le Vih/Sida n’est plus automatique chez les jeunes. Une perte de temps, alors ? Loin de cela, car le débat a permis à chacun de faire le point, de partager ses expériences, de s’informer. Une question importante, bien sûr : comment attirer le public ?
L’Union

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