Jean-Louis Gossic à la cafetière
fumante.
Les Tri Yann – devenus désormais huit – étaient venus à
Septmonts dans les premières années de Pic’Arts. Ils ont plutôt gagné en
extravagance, faisant d’un concert une fête à tout casser, un tourbillon emportant
tout sur son passage, dont l’adhésion entière du public.
Le premier effet est frappant : ces pourvoyeurs d’un
vieux folklore arrivent portant des déguisements fantastiques, du croisé au
casque de centurion au pirate avec – allez savoir pourquoi – une cafetière sur
la tête, avec tasses et soucoupes.
Le pirate est Jean-Louis Jossic, locomotive de ce train. Parfois
il se met à raconter une histoire. Elle est à la fois juste, invraisemblable, désopilante
et touchante. Ses intonations druidiques donnent une portée épique à tout ce
qu’il dit.
En même temps, toutes ces extravagances sont au service de
la musique. Elle plane, galope, chaque coup de poing rythmique mettant le
public en délire. Et elle garde les mélodies et harmonies énergiques et
plaintives de la musique celte. Il est à rappeler que les Tri Yann étaient parmi
les premiers à se demander pourquoi l’ancien héritage musical de la Bretagne ne
se mettrait pas à rocker ?
L’Union
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