15/12/2012

Symphonie de chambre

Avec une dizaine d’instrumentistes à sa disposition, Nicolas Simon pouvait aborder plusieurs répertoires : la musique de chambre dans bien des configurations, la musique ancienne, baroque, même Mozart. Mais la nouvelle appellation de son ancien « Ensemble instrumental vibrations » donne la mesure du défi qu’il relève : « Symphonie de poche ». Il se tourne vers de grandes œuvres symphoniques, transcrites pour les instruments de l’ensemble.
Delphine Benhamou accorde
sa harpe à l’entracte.
    Le concert donné à l’Arsenal commence comme il entend continuer, avec l’ouverture d’Egmont de Beethoven, suivie de la première Mephisto-valse de Liszt. Cinq membres de l’orchestre suffisent pour « Till l’espiègle » de Richard Strauss. Après les pâmoisons de « L’après-midi d’un faune » de Debussy, la soirée se termine avec Tchaïkovski, le romantisme exacerbé et les déchirements de l’ouverture de « Roméo et Juliette ».
    L’intention de la démarche est de jouer la grande musique là où un orchestre de soixante-dix musiciens ne pourrait pas rentrer. Mais en plus, par sa petitesse elle jette un éclairage particulier et analytique sur les partitions jouées. Chaque voix d’orchestre devient un solo, donnant une tonalité de musique de chambre à des œuvres symphoniques grandioses. Cela donne d’ailleurs à la harpe une importance inhabituelle, soliste parmi les autres.
    Pourquoi Nicolas Simon et ses musiciens n’étendraient-ils pas la méthode à encore d’autres compositeurs : Brahms, Mahler, même Bruckner ? A cette échelle, l’écoute serait révélatrice.
L'Union


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