16/01/2013

Chantons sous la pluie

Margaret Brohan devant sa toile
« Dirty old town ».
Quand elle était jeune fille à Glasgow en Ecosse, toute la famille de Margaret aimait chanter. Mais quand elle s’y mettait, elle, les autres rouspétaient : « Arrête ! C’est mauvais ! »
    Devenue Margaret Brohan, à Soissons, elle a décidé de relever un défi intime, de s’essayer au chant. Elle fait à présent partie de deux chorales, donne même des récitals seule.
    Peintre, elle a voulu explorer en peinture les chansons, surtout des « standards » d’Elvis, Sinatra, Piaf, Roberta Flack, qu’elle chante continuellement. « J’ai vu que, comme pour un tableau, pour s’approprier une chanson il faut entrer dedans, se donner. »
    Sa seconde exposition au Mail comprend une trentaine de peintures, dédiée chacune à une chanson. Elle ne l’illustre pas, elle la laisse rebondir sur la toile. Elle s’inspire souvent des paysages industriels de Glasgow, en montrant comment ils peuvent être, non pas pesant, mais roboratifs. Il y a aussi de grandes couleurs, et de petits personnages portent le sens de plusieurs tableaux.
    Après une visite individuelle de son exposition, Margaret accepte de chanter. « Dirty old town » de Ewan McColl, rendue célèbre par les Dubliners, retraduit aussitôt la peinture en musique.
Il y a un petit autoportrait près de l’entrée : la bouche est courageusement grand ouverte, la tête striée de cordes de pluie. La chanson : « Singin’ in the rain ». Quoi d’autre ?
L'Union

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