Antoine Hervé reçoit les applaudissements au Mail. |
Il a joué des pièces de Jarrett – dont une créée au légendaire concert de Cologne en 1975 – poignantes par la simplicité des moyens employés pour tout dire en quelques phrases.
Antoine Hervé garde la démarche qui a tant plu les deux premières fois. Il transmet de solides informations sur les formes du jazz et ses musiciens, mais avec un air d’amuseur public. C’est comme s’il improvisait avec la voix, certes sur des thèmes méticuleusement établis.
Au fond, ce qui relie ces trois concerts-conférences, encore plus que la présence du même conférencier, ce sont les rythmes du jazz. En contredisant les deux rythmes du corps humain, le battement du cœur et le souffle, la pulsation du jazz refuse de se mettre en rang. Antoine Hervé laisse son public un peu plus rebelle à la régularité, au convenu, à la circonspection.
L'Union
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