Devant un de ses hexagrammes du « Ti King » |
Chinoise, née au Laos, et arrivée très tôt à Paris, Anne Suddavong s’est installée récemment à Soissons pour y trouver plus de place pour travailler.
Elle déploie une force remarquable pour faire des progrès dans la création et le monde des arts, jusqu’à aller au Havre pour apprendre la ferronnerie, rude expérience pour une femme artiste parmi tant d’hommes techniciens. « Il faut laisser parler le métal pour pouvoir entrer dans la matière, laisser ses fibres me livrer ses secrets, ses résonances, ses vibrations. »
Le feu de la forge lui procure des moments intenses. Il faut frapper le métal « à jaune », et très vite, car il refroidit aussitôt.
Technique d’homme ? Anne Suddavong cite Lao Tseu : « Connais le masculin, adhère au féminin. » Ainsi l’artiste touche à la transformation fondamentale sur laquelle l’art est fondé.
L'Union.
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