Samuel Murez (à droite) et Hugo Zigliotti dans « Me2 ». |
La danse est fondée sur le rapport du danseur à son corps, et ce rapport est au premier degré dans la danse contemporaine. Un danseur classique, cependant, semble vivre en plus une relation avec l’air. Loin d’être un élément à vaincre par l’effort, l’air le porte, complice de ses pas.
Bien sûr, cette légèreté n’est que le fruit d’une formation longue et intense, qui gomme tout signe d’effort. Un pas de deux dans le spectacle au Mail trahit sciemment ce secret. Les danseurs s’enlacent, se séparent presqu’en apesanteur. Mais chacun porte un micro, et la salle entend le souffle s’intensifier, le bruit de l’effort physique.
Le spectacle contient bien des moments forts, comme « Me2 », étude de la dualité dans un paroxysme quasi-schizophrène. Il reste fragmentaire, pourtant, avec son ambiance de cour de récréation. L’envie vient de voir ces danseurs se mesurer aux grands rôles du répertoire.
L'Union
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