29/05/2013

Une journée Sganarelle au Mail

Clitandre ruse avec sa Lucinde.
Le personnage de Sganarelle, que Molière affectionnait au point de le jouer lui-même, apparaît dans plusieurs de ses pièces. Le metteur en scène et comédienne Claude Buchvald en a pris trois pour faire deux spectacles. Pour la séance scolaire d’après-midi, « Amour médecin » utilise le texte original. Le soir, adapté dans un triptyque avec « Le mariage forcé » et « La jalousie du barbouillé » les malheurs du personnage sont racontés sous le titre « La folie Sganarelle ». En fait, Molière ne nomme pas le « barbouillé », mais ses déboires sont dignes du personnage.
    Au premier volet, il est le père amené par les ruses de sa fille à accepter son mariage; dans le second, il épouse malgré lui une jeune femme ; pour finir, elle le trompe en l’humiliant. Sganarelle mérite-t-il de tels traitements ? C’est la question grinçante de la comédie moliéresque.
    L’après-midi, la grande salle était pleine de jeunes collégiens bouillonnants. Le spectacle a été précédé par un rappel de la considération due aux à des acteurs vivants. Mais ils ont été captés par la production, menée à cent à l’heure par les neuf comédiens, avec de grands moments comiques, tels les avis grotesquement divergents de médecins en blouse blanche appelés à traiter la dépression de Lucinde, alors que seul son amoureux Clitandre, déguisé en médecin, prescrit le mariage et convainc le père – elle en est déjà sûre.
L'Union


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