Roger Persini, chez lui à Ciry-Salsogne, témoigne du travail de l’unité de soins palliatifs à l’hôpital de Soissons. |
Il veut témoigner de l’attention portée à sa femme et à lui par l’équipe de soins palliatifs et les bénévoles Jalmalv, qui offrent un accompagnement « citoyen » dans ce milieu médicalisé. « Je les aime. » Il ajoute « respectueusement ».
Une chose lui reste en travers de la gorge : des références dans son entourage à « l’acharnement thérapeutique » pendant les trois mois de traitement et soins. Il croit plutôt que tout a été fait pour sauver sa femme, puis réduire sa souffrance et enfin lui assurer une mort douce.
Roger et Dany s’étaient connus enfants dans leur quartier de Marseille, s’y sont mariés il y a 47 ans, et ont rejoint un de leurs enfants dans l’Aisne en 2004. Ils ont aimé ce nouveau pays, s’y sont intégrés : « Ils étaient une centaine à ses obsèques. »
« Je la remercie d’être restée vivante ces trois mois, pour m’habituer à l’idée de la perdre. » A-t-il raison ? Les mourants ont en effet parfois leur propre calendrier, attendant l’arrivée d’un parent, ou d’être seuls, ou autre chose, avant de faire le dernier pas.
L'Union
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