17/01/2014

Les Berbères de Soissons fêtent le Nouvel an

Tisekkurine et Asalasse, danseurs berbères
d’Argenteuil, ouvrent le spectacle.
Habituellement, les spectateurs entrent discrètement dans une salle de théâtre, seuls ou en couple, s’assoient et attendent. S’ils parlent, c’est en chuchotant.
    Mais quand les Berbères de Soissons et leurs amis sont arrivés au Mail pour fêter leur Nouvel an en écoutant le chanteur kabyle Mohamed Allaoua, ils se sont approprié l’espace. Hommes, femmes, garçons, filles, enfants, parfois en poussette, ils n’ont pas attendu pour commencer la fête. Dans une ambiance débordant de sociabilité, relevée par les robes de couleur et broderies, les futurs spectateurs s’installaient, se déplaçaient, discutaient. Les plus jeunes dévalaient les marches. Une chaîne de télévision berbère menait des entretiens. L’association locale Tilleli, qui agit pour une plus grande reconnaissance de la langue berbère, recrutait. De toute évidence le Nouvel an était déjà une telle réussite que le spectacle n’allait être qu’un joyeux bonus.
    Précédé du groupe de danse Tisekkurine et Asalasse, le chanteur Yazid Meradi a fait la première partie. Les spectateurs commençaient à quitter leurs places pour danser devant le plateau.
    Chantre de l’amour du couple, de la famille, Mohamed Allaoua, immense vedette de la chanson berbère, a comblé son public, accompagné par le groupe de danse. Le programme annonçait « 1h30 » de spectacle : on pouvait déjà deviner qu’il ne se terminerait qu’après minuit. L’an 2964 berbère était sur les rails.
L'Union

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