
« Entre, les uns et les autres » est une rétrospective du dernier quart de siècle. L’artiste, originaire de Noyon, et qui a son atelier à Blérancourt, veut y montrer sa cohérence à travers les évolutions.
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Un colossal « fatras » - son mot – de vieilleries forme une pyramide inversée dans la grande salle, reposant sur deux pieds moulés. Autour, des fils de fer tordus dans tous les sens se terminent, c’est inévitable, en pieds et mains. L’humour est une constante : « Il faut bien se marrer » selon Marc Gérenton.
D’autoportraits en photomontage aux sculptures, sa préoccupation est « la disparition du corps ». Jusqu’où peut-il réduire le figuratif en représentant encore l’être humain ?
Les extrémités de bras et de jambes esquissent une réponse : les pieds posés sur ce qui les sous-tend, les mains tendues vers ce qui les entoure suffisent à humaniser les méandres de métal, les amas d’objets.
C’est la force d’imagination du visiteur qui fait le reste, son désir obsessionnel à reconnaître son corps dans ces zigzags et amoncellements. Le nom que Richard Alquin avait donné au grand bronze exposé sous la voûte de Saint Jean des Vignes en 2013 pourrait servir autant ici : « I am you ».
L'Union
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