Tigran Hamasyan prend la parole. |
Mais quand ils commencent à jouer, la musique suggère immédiatement des contes ou images. Changeant constamment de style, de rythme, d’intensité, de couleur, virant du lyrisme exacerbé à l’incisif ou à l’inattendu, et avec une voix planante de femme, elle fait comprendre aussi les origines arméniennes du compositeur.
Son piano est sonorisé pour dominer l’ensemble, au point que l’auditeur frôle la sensation d’être assis lui aussi sur le tabouret.
Le concert se termine tout de même par un vigoureux set de jazz libre, comme pour montrer qu’ils savent le jouer ; mais le premier bis est d’un romantisme déchirant qui nous ramène au fantastique.
Le théâtre émerge donc dans la musique, qui stimule l’imagination autant que l’oreille. Mais rien n’est précis. Les images émergent des ombres et y retournent. C’est le théâtre d’ombres, le « Shadow theatre ».
L'Union
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