Angélique Ionatos avec Katerina Fotinaki. |
Le charme de « VO », c’est de trouver des spectacles
dont on n’a jamais ou à peine entendu parler. A « Anatoli »,
cependant, bien des spectateurs attendaient l’occasion de voir enfin la grande
Angélique Ionatos. « Je me souviens
d’elle quand son jeune frère l’accompagnait à la guitare » disait une
admiratrice. Avec Katerina Fotinaki, elle a chanté le répertoire grec, qui ne
paraît être qu’émotion. L’amour du pays informe ce qu’elles chantent, dans des
registres mi-familiers mi-exotiques. Elle a lu des poèmes en traduction – et un
extrait de « Stabat mater furiosa » de Jean-Pierre Siméon, rattachant
son récital ainsi à « VO » 2008.
Renaud Danner devant Etienne Cocquereau. |
« Si ça va, bravo » est un brillant exercice
langagier de Jean-Claude Grumberg, interprété brillamment par Renaud Danner et
Etienne Coquereau avec intelligence et exactitude. Dix-sept saynètes, démarrant
sur la question « Ca va ? » ou l’exclamation
« Bravo ! », avancent sur un terrain ou la logique est minée. Chacun
tente d’imposer une logique dont l’autre ne voit que l’absence béante. Pour les
transis d’amour des mots, la cohérence peut aller se faire voir.
« VO » propose de rencontrer les artistes après
chaque spectacle : c’est parfois riche, parfois laborieux. Après
« Anatoli », on pouvait voir les deux chanteuses à côte du bar, soudain
seules, livrées à elles-mêmes. La puissance sur scène avait cédé la place à la
fragilité ordinaire.
L'Union
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