Dodo (Ralph Talyor) redresse Bambolina (Celia Mendizabal) dans le parc de Septmonts. |
Le sujet du spectacle « Dodo et Bambolina » émerge aussi d’un long passé. Comme le mythe grec de Pygmalion, les « Contes d’Hoffman » ou le ballet « Coppélia », il met en scène un homme attiré par une créature qui est inaccessible parce qu’elle n’est pas vivante. Dodo, le clown Ralph Taylor, aussi impérieux que chétif, gère comme il peut sa turbulente poupée, jouée avec d’hallucinants gestes mécaniques par Celia Mendizabal. Ce drôle de couple se supporte, au prix de légers agacements, mais sans affection.
Dodo se couche et Bambolina s’éveille, aussi gracieuse qu’elle avait été machinale. Elle flotte sur un trapèze, où le rejoint son amoureux pour des évolutions acrobatiques lyriques, accompagnées d’une version larmoyante de « Over the rainbow ». C’est naïf et sentimental, et c’est émouvant. Un spectacle populaire.
Puis la poupée remonte sur son socle. Le quotidien d’une attraction de kermesse reprend. Du rêve ne restent que les peines de cœur.
Tout cela sous une pluie fine mais persistante. Simple inconfort, pour acteurs et public ? « C’était très dangereux » répond Ralph Taylor. « Le trapèze était glissant. » L’illusion avait été parfaite.
L'Union
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