Les collégiens peuvent s’exciter jusqu’à exaspérer les
adultes. Mais lorsque leur intérêt est éveillé, ils jouent plutôt
l’indifférence, qui protège le processus intime d’apprentissage. Cela se
remarque à la ferme pédagogique de La Berque à Nampteuil sous Muret, où sont
venus tour à tour deux classes de 6e du Collège de Cuffies étudier
les énergies renouvelables au milieu de la nature, dans le cadre des Semaines
de l’Environnement (l’Union du 30 septembre).
Jean‑Luc Sendron et
Réjane Walas, professeurs de technologie, et Dominique Meunier, qui laisse ses
ordinateurs au Collège, donnent aux élèves l’occasion d’observer, de découvrir
et d’essayer les principes énergétiques.
Une collection de maquettes en
bois, constituée au Collège pendant des années, et exposée à La Berque,
illustre les différentes utilisations d’énergie. L’être humain s’est distingué
à ses origines par la prise en main des premiers outils, mais il n’a commencé à
maîtriser le monde qu’en apprenant à utiliser des énergies extérieures pour
accroître ses propres forces. Que ce soit l’eau qui coule dans un ruisseau,
l’air qui souffle dans le ciel, ou les électrons qui migrent du positif au
négatif, les courants naturels sont asservis.
L’après‑midi, les
enfants scient et assemblent de petits carrés de contreplaqué pour faire des
roues à aube. Sylvain Philbert, responsable de la ferme, patauge en les
installant dans un ru, où ils tournent avec un bruit de chiens qui lapent.
Les repas sont
préparés collectivement. Arracher des carottes dans un champ, les éplucher, les
couper et les faire cuire, quelle meilleure façon, dans la Semaine du goût,
d’apprendre les sources de la saveur ?
Libres dans la nature,
mais non pas lâchés dans la nature. L’autorité s’applique avec humour et
souplesse, mais elle est présente, pour apprendre que l’énergie humaine, comme
les autres, peut être canalisée et accroître ainsi ses effets.
L’aide financière du
Conseil Régional de Picardie et de Picardie Culture Scientifique et Technique
fait que la participation demandée aux familles pour ce stage est modique.
David, un des
stagiaires, résume l’expérience : « On apprend des choses en
s’amusant. » Les animateurs ont compris que l’amusement est une
énergie renouvelable à souhait.
L’Union
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