La série
de concerts organisée par les Amis des Orgues de Soissons depuis juillet aura rythmé
l’été soissonnais : le premier coïncidant avec la canicule, le second avec
les bombardements du Liban, et ce troisième et dernier avec la rentrée. La
grande rosace, qui avait flamboyé auparavant, laisse déjà passer une lumière
plus retenue.
En jouant Mendelssohn, César Franck et Liszt, Lidia
Ksiazkiewicz, jeune organiste polonaise, a choisi la musique qui convient à
l’instrument de Soissons, conçu pour le répertoire romantique du 19e et du
début du 20e siècle. C’est pour cette raison qu’il avait attiré beaucoup de
musiciens. Maurice Duruflé, dont un scherzo de jeunesse a été joué au concert,
a même enregistré plusieurs disques ici.
Malheureusement, comme l’a annoncé avant le récital le
président des Amis, l’organiste a dû s’accommoder de dysfonctionnements persistants.
« Les remises en état alternent avec des rechutes. » Il ne
suffit pas de bricoler un tel ensemble. Des compétences affirmées sont
nécessaires.
La cathédrale n’est pas une salle de concert, et reste
ouverte pendant les concerts. Des fidèles et des visiteurs rentrent, déconcertés
de se trouver devant le public assis face aux orgues. Cela rappelle utilement la
fonction liturgique du lieu, et c’est lorsque la musique s’y accorde qu’elle
semble la plus accomplie, que les sons éveillent la force d’âme qui l’a créé.
Devant l’accueil chaleureux du public, Lidia Ksiazkiewicz
a ajouté le Toccata de Louis Vierne au programme. C’était son premier concert à
Soissons, mais elle connaît l’orgue, sans doute ayant entendu jouer Vincent
Dubois, titulaire de la cathédrale, et son mari depuis juillet. Elle est
descendue seule du tribun. Même pas quelqu’un pour tourner les pages ?
« J’ai tout joué de mémoire. »
L’Union
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