23/03/2007

Le printemps des poètes : Galilée poursuit sa vision


Depuis 2006 et jusqu’en 2009, l’Ecole Galilée s’engage dans un projet d’école : « Maîtriser la langue ». Il s’agit de la langue écrite, lue et parlée. C’est un programme qui pouvait se limiter à une rigueur implacable d’orthographe, de grammaire et de syntaxe. Mais ce serait compter sans la démarche générale de cette école, déjà connue pour son respect des biorythmes des élèves, en insistant, dans l’horaire quotidien, sur les périodes de plus grande réceptivité des classes. Nathalie Kinet, la directrice, aime le nom de l’école. « Galilée a changé la vision du monde, et j’aime penser que nous aussi, nous la changeons ici. »
Les enfants avec leur institutrice Wanda Tordeux.
. Pour la maîtrise de la langue, alors, les enseignants donnent une grande place à la poésie. Une dissertation requiert une approche logique, de la suite dans les idées, un sérieux dans la pensée. Un poème libère le poète de ces exigences, en privilégiant l’imagination, en lui permettant de sautiller entre les idées et les images. « La poésie transgresse les codes » explique Nathalie Kinet. Mais autant que la prose elle permet un apprentissage de la langue, souvent « entre les vers ».
« Le printemps des poètes », programme national lancé par le Ministère de la culture, a bien trouvé sa place dans ce contexte.
 Parmi les activités, l’éditrice et typographe Christine Brisset Le Mauve a animé des ateliers avec les élèves. Dans une salle de classe, un groupe d’enfants des moyenne et grande sections maternelles a crée ensemble un poème écrit au tableau : « J’aime les poèmes en M, les souris en I, les corbeaux en O, les pigeons en ON, la rivière en R. » La typographe se fait aider pour trouver les caractères d’imprimerie dans une caisse. Un jeu ? En fait, les enfants cherchent, non pas dans un alphabet mais en reconnaissant la forme des lettres. C’est une initiation à la lecture. Ensuite, ils font la queue pour imprimer le texte sur une presse. Leur poème devient un objet à emporter, une preuve de créativité – et de maîtrise.
Dans l’entrée de l’école, « l’arbre du printemps »  est en cours d’installation. Elle s’y ajoute aux trois des autres saisons, pour servir de support aux poèmes accrochés par les élèves, les enseignants, les parents, les intervenants extérieurs. Une forêt de paroles.
L'Union

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