30/05/2007

Sanseverino : le slammer du swing


C’était la fin de la saison 2006-7 au Mail, et tous les boutons de commande, son, lumière et dynamisme, ont été réglés au niveau maximal pour Stéphane  Sanseverino, en concert avec ses douze musiciens.
Un commentateur sur Internet, avec le sens de la formule, l’appelle « le slammer du swing ». Ses textes sont denses, élaborés, débités avec précipitation, et volontiers provocateurs, mais accompagnés sur scène par sa musique qui prend la priorité sur les mots, pour créer un spectacle jubilatoire.
Sanseverino avait débuté dans le jazz manouche, mais a élargi ensuite son offre jusqu’au « big band » plein de cuivres pour corser le son. Le swing, musique à quatre temps qui exploite toutes les ressources des musiciens, ensemble et en riff, est irrésistible de rythme pour les auditeurs, et cela se voyait – le mot ne veut-il pas dire « balancement » en anglais ? L’énergie généreuse des musiciens a mis souvent debout les spectateurs, pas tous des jeunes, pour mieux participer à la fête.
Des images émergent, de films avec l’orchestre de Basie ou Ellington, ou d’un campement gitan lorsque Sanseverino, assis avec un petit groupe (« Comme vous êtes assis » dit-il à la salle), a fait penser à Django Reinhardt et ses camarades.
Une autre image fugitive venait de l’encombrement de la scène, instruments, micros, chaises, pupitres, caissons de retour : la saison se termine, et il faut bien que les bagages soient faits, que tous les saltimbanques qui ont occupé le théâtre reprennent leur route.
L’Union


Sanseverino en robe noire étincelante pour une de ses chansons – la provocation comme stratégie de scène.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.