17/05/2007

Un concert de chez nous


Lorsque le Cercle Musical et la Musarelle donnent un concert, il ne s’agit pas d’un orchestre et d’une chorale venus d’ailleurs, faisant un sans-faute, puis repartant en car. Les musiciens du Cercle et les choristes de la Musarelle sortent de chez nous : ce sont des parents, des amis, des visages connus, croisés au marché, chez le dentiste, dans des associations.
Deux jeunes musiciens du Cercle se préparent.
Ce contexte familier brouille les frontières et rend le public plus complice que critique. Plutôt que d’écouter une performance de professionnels, lisse comme un CD dans un lecteur, les auditeurs voient et entendent la musique se faire devant eux, avec ses élans, ses difficultés, ses pièges. Ils accompagnent chaque œuvre de la première note aux applaudissements.
Le concert à la cathédrale a commencé par la deuxième symphonie de Weber, œuvre qui s’ébroue contre l’encadrement classique et ouvre la voie vers la liberté romantique. Avec la messe de Sainte Cécile qui a suivi, c’est fait : Gounod peut exprimer son tempérament religieux sans contrainte. Cette œuvre était davantage chez elle que la symphonie : une église n’est pas un lieu neutre, et l’acoustique de la cathédrale accueille et caresse la musique chorale. Orchestre et chorale se sont renforcés en l’exécutant, remplissant les hauteurs de la nef, là où les orgues sonnaient.
Le public a réagi avec autant d’enthousiasme que s’il avait lui-même joué et chanté. Le concert terminé, auditeurs et artistes se sont rejoints pour le commenter. L’entente continue.
L’Union

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