27/07/2007

Michael et Carole Asser font escale à Soissons


Avec ses 18 mètres de long et sa grande superstructure, le yacht de croisière de Michael Asser domine les autres bateaux à la halte fluviale sur l’Aisne. Les rambardes en acier inoxydable brillent. Une plateforme élévatrice à l’arrière est destinée à une voiture Smart, qui peut ainsi être débarquée sans grue ni rails.
Le propriétaire fait constater ces qualités, montre l’intérieur fastueux, salon, chambres, deux salles de bain. Il le fait avec l’aisance d’un homme qui n’a pas besoin d’impressionner.  Et voit déjà plus grand : « Peut-être un 25 mètres ».
Avant, il louait un appartement à Cannes pour l’été. Mais il y a trois ans il a fait connaître les plaisirs de la navigation intérieure à sa compagne Carole, sur un voilier dont le mât avait été enlevé. « Elle a aimé, et nous avons acheté celui-ci. »
Michael est né à Portsmouth en Angleterre. Déjà entreprenant à quatorze ans, il vendait les vélos qu’il rénovait. Après une vie de marin, d’ingénieur et d’homme d’affaires, il a pu prendre sa retraite à quarante ans.
« J’ai construit un voilier pendant deux ans dans mon jardin, avec une dizaine d’ouvriers. Puis j’ai traversé l’Atlantique avec ma famille, femme, enfants et nurses. » Habitant la Floride depuis plus de vingt ans, il est devenu américain, mais sans renoncer à sa nationalité de naissance.
Avec Carole, il a ses habitudes vacancières : arrivée en Angleterre chaque année en mai, traversée de la Manche et croisière jusqu’en septembre.
Soissons est une escale favorite, et ils y sont pour la troisième fois.  « Elle est bien placée, entre Reims et Compiègne, et nous pouvons aller à Paris en voiture. » La ville a tout ce qu’il leur faut, dont des restaurants agréables. Michael apprécie le confort offert à la halte. « Tout est gratuit ! Cela ne devrait pas l’être, même si ce n’est pas à moi de le dire. » Seul reproche : « Pas de liaison WiFi pour les ordinateurs. » Il aime la rivière. « Alors que le Canal du Nord est long et monotone, l’Aisne est si calme, si belle, avec une nature si diverse. »
Un homme riche, alors, dont la vie n’est que loisir, tout ce qui est fastidieux étant délégué ? C’est plus complexe que cela. Michael a lui-même construit la plateforme à voiture, l’a fait venir en Angleterre, et l’a installée lui-même. Il montre la table à caillebotis du pont. « J’étais à Vic-sur-Aisne – belle ville – chercher du vernis, pour les bords du plateau. Il y a toujours du travail sur un bateau. » Les rambardes en inox ? « Il faut les polir. »
Michael est d’un abord facile, typiquement anglais, sûr de lui. Mais il ne faut pas en abuser, et il détourne des questions qu’il considère trop personnelles. Il a un mauvais souvenir d’un journaliste à qui, lors d’un bal organisé par le club nautique anglais de Floride pour la Reine d’Angleterre, il avait confié sa piètre opinion d’un ministre qui faisait partie de la suite royale. Ses mots sont parus dans le journal du lendemain.
L’Union

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