Depuis plusieurs années, elle sert de salle pour des
événements artistiques, surtout musicaux. Intime et spacieuse, avec son estrade
intégrée que démarquent les marches au fond, elle accueille confortablement de petits
ensembles et spectacles – mais on y a même vu le Cercle musical avec ses
nombreux instrumentistes.
Monique Judas-Urschel, présidente de l’association de sauvegarde,
raconte l’histoire de la chapelle. Survivant miraculeusement à la destruction
en 1914 du Grand séminaire dont elle faisait partie, elle est devenue salle des
fêtes du collège construit à sa place. Petit à petit elle est abandonnée,
servant enfin de débarras jusqu’à sa redécouverte par Monique Judas,
enseignante dans l’établissement, et ses élèves. Prise en charge par la Ville
lorsque le Lycée de jeunes filles passe à la Région, vidée et nettoyée pour
abriter des concerts, fermée longuement pour des raisons de sécurité après la
tempête de 1996, puis rouverte, elle est actuellement en travaux.
Il manquait notamment des vestiaires et des toilettes, à
placer dans une petite cour et dans la chapelle latérale dite « de
l’évêque ». D’abord, la pierre devait être remise en état. L’entreprise de
restauration François de Ressons-le-Long est intervenue pour sécuriser et
mettre les locaux aux normes dimensionnelles. Elle a dégagé deux hautes
ouvertures murées, qui seront munies de vitraux pour éclairer le vestiaire. De
profondes fissures murales ont été comblées, un linteau est refait avec la
pierre locale et une corniche extérieure restaurée. A vingt-quatre ans Benjamin
Dubois, neveu du patron, avec un BTS Bâtiment de l’école BTP très cotée de
Vincennes, a appris et applique les techniques anciennes qui conviennent à un
ouvrage classé monument historique. Tout le jointoiement est fait avec de la
chaux, sans ciment. La pierre neuve vient de la Carrière l’Evêque de Noyant.
Charpente, couverture, plomberie, électricité, les
différents corps d’état vont se succéder. Le rythme sera soutenu car, insiste
Monique Judas, qui suit journellement l’avancement, les travaux doivent se
terminer en avril.. Les mélomanes retrouveront leur salle en mai – avec le
confort en plus.
L’Union
Benjamin
Dubois, 24 ans, répare les pierres de la « chapelle de l’évêque ».
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