Il y a eu
les cuivres à Saint Léger, puis les vents à Berzy. Pour la troisième concert du
« Prelude en Soissonnais », c’était aux professeurs des instruments à
corde du conservatoire de se produire devant le public, avec un pianiste pour
faire un quintette.
L’église
de Cuffies, reconstruite après 1918, offre un espace largement ouvert, avec une
acoustique plus facile que deux autres lieux de concert, surtout avec un public
bien serré sur les bancs –et beaucoup d’enfants – pour atténuer les résonances.
Le
programme était simple : un quatuor avec piano de Mozart, suivi d’un
quintette avec piano de Schumann. Il n’y a pas mieux que Mozart pour bien
clarifier les idées, pourtant dans un débordement de thèmes et de tonalités,
allant d’inattendu en inattendu. Avec Schumann c’est l’abandon romantique de
toute la régularité baroque. Ce qui prime est l’expression d’une longue émotion
qui se précipite, s’attarde, change d’humeur, passe du plaintif à la plénitude.
A une
époque où la musique s’écoute plutôt en glissant un CD dans une fente, la
grande valeur d’un concert est de montrer ces doigts-là, sur ces instruments-là,
créant le son qui remplit l’église et nos oreilles.
L’Union
Martin
Barral, Roberto Aronica, Stany Lasry, Myriam Szymkowiak et Nathalie Lecuyer.
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