Comme un
étal de marché, deux grandes tables dans la bibliothèque, recouvertes de délicats
tissus indiens, sont couvertes de douzaines de livres. Anne-Marie Natanson,
conservateur en chef, les a sortis des rayons pour « Inde entre mythe et
réalité », afin d’attirer l’attention des lecteurs sur la littérature du
sous-continent indien. « Il s’agit surtout de la nouvelle génération
d’écrivaines, en révolte contre la situation encore faite aux femmes. »
Taslima Nasreen y est, mais aussi Abha Dawesar, Anita Rau Badami, Anita Desai.
Tagore et Rushdie ajoutent leur poids à l’étal. Voilà pour la réalité. Elle propose
aussi les auteurs occidentaux qui voient en Inde un envoûtant cadre pour
raconter des passions exotiques.
Autour des tables, de grandes photos montrent, ni l’Inde de
la grande misère ni la superpuissance émergente, mais un marché de plein air.
Les photos sont de Marie-Thérèse Lefèvre. Alors que les paysages
vénitiens qu’elle exposait ici en 2007 étaient vides, cette fois il y a du
monde partout. Chaque fois au moins une personne regarde l’objectif, comme pour
faire entrer le spectateur dans cette Inde quotidienne qui est aussi, par sa
diversité humaine, ses couleurs, ses foisonnantes activités, mythique.
L’Union
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