Ils viennent parfois de loin pour explorer notre région : il y a même eu des Lettons au camping cet été. Mais Soissons attire aussi nos voisins proches. Ainsi, Claude Daniel et Alain Chauvet sont venus de Tergnier rendre visite à leurs voisins Arlette et Christian Duhennois, piliers du camping de Soissons.
Autour des restes du déjeuner, Claude et Alain, liés par ce qu'ils définissent comme « une forte amitié et une grande confiance », se racontent avec verve, sur deux registres complémentaires : Alain le comptable né à Tergnier de parents commerçants, est plus posé ; Alain, fils de policier né à Sète, et qui a fait carrière dans la restauration, plus expansif et rieur.
Alain est devenu chasseur d’hôtel à treize ans, « avec un bel uniforme ». Sa formation de garçon se fait sur le tas. « Savoir présenter les plats, se présenter aux clients, c’est cela. » Il a été chef de rang dans de prestigieux établissements, et deux fois patron de bistrot. Alain sait encore détecter « le service traditionnel » dans un restaurant, mais c’est rare..
Claude a été comptable dans une grande entreprise à Paris. Il oppose la bonne ambiance de travail d’avant avec le monde de la sous-traitance à tout va. Par exemple « dans le temps on fêtait un départ en retraite, alors que on m’a dit « bonsoir », c’est tout ».
Tous deux retraités, ils partagent la maison de Claude à Tergnier, ville dont Claude compare défavorablement la reconstruction après 1918 avec celle, réussie à ses yeux, de Soissons. Il connaît la ville pour y avoir été jeune stagiaire. « Il y a le monde très fermé ici de la haute bourgeoisie. » Il y a même appris le polka – « Je sais encore le danser ! » – avec une petite-fille de la Rochefoucauld.
A son départ de la maison, sa mère cachée dans sa chambre pleurait la déchéance prévisible de son fils à Paris (il allait loger chez sa tante). En revanche, la mère d’Alain s’est réjouie, dit-il, de le voir déguerpir. Toujours ce point contrepoint dans leur histoire.
Claude et Alain font ressortir le comique de chaque expérience. Ils peuvent se chahuter – parlant de camper Alain se plaint que « si Claude voit une mouche à douze mètres, c’est fini » – mais ce n’est que pour rehausser l’humour du récit. C’est une partition à quatre mains qu’ils jouent depuis leur rencontre au sein d’un groupe d’amis, après le service militaire.
L’Union
Autour des restes du déjeuner, Claude et Alain, liés par ce qu'ils définissent comme « une forte amitié et une grande confiance », se racontent avec verve, sur deux registres complémentaires : Alain le comptable né à Tergnier de parents commerçants, est plus posé ; Alain, fils de policier né à Sète, et qui a fait carrière dans la restauration, plus expansif et rieur.
Alain est devenu chasseur d’hôtel à treize ans, « avec un bel uniforme ». Sa formation de garçon se fait sur le tas. « Savoir présenter les plats, se présenter aux clients, c’est cela. » Il a été chef de rang dans de prestigieux établissements, et deux fois patron de bistrot. Alain sait encore détecter « le service traditionnel » dans un restaurant, mais c’est rare..
Claude a été comptable dans une grande entreprise à Paris. Il oppose la bonne ambiance de travail d’avant avec le monde de la sous-traitance à tout va. Par exemple « dans le temps on fêtait un départ en retraite, alors que on m’a dit « bonsoir », c’est tout ».
Tous deux retraités, ils partagent la maison de Claude à Tergnier, ville dont Claude compare défavorablement la reconstruction après 1918 avec celle, réussie à ses yeux, de Soissons. Il connaît la ville pour y avoir été jeune stagiaire. « Il y a le monde très fermé ici de la haute bourgeoisie. » Il y a même appris le polka – « Je sais encore le danser ! » – avec une petite-fille de la Rochefoucauld.
A son départ de la maison, sa mère cachée dans sa chambre pleurait la déchéance prévisible de son fils à Paris (il allait loger chez sa tante). En revanche, la mère d’Alain s’est réjouie, dit-il, de le voir déguerpir. Toujours ce point contrepoint dans leur histoire.
Claude et Alain font ressortir le comique de chaque expérience. Ils peuvent se chahuter – parlant de camper Alain se plaint que « si Claude voit une mouche à douze mètres, c’est fini » – mais ce n’est que pour rehausser l’humour du récit. C’est une partition à quatre mains qu’ils jouent depuis leur rencontre au sein d’un groupe d’amis, après le service militaire.
L’Union
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