La parole
humaine est un triomphe de la neurologie, de la psychologie et de l’évolution,
par lequel la voix exprime des actions passées, présentes, futures, des avis et
des abstractions. A côté de cela, l’écriture est un jeu d’enfant : ce qui
se dit et se pense est codé pour être gardé ou transmis à distance, donnant
ainsi permanence à ce qui passe par la tête.
Un visiteur de l'exposition. |
Une exposition à la Bibliothèque municipale raconte l’histoire de ces
codes, dont certains s’appellent des « alphabets ». En treize
affiches elle passe des premières écritures de la Mésopotamie, il y a plus de
cinq millénaires, au cybertexte informatique.
On peut tout examiner, ou picorer comme un acheteur en ligne
remplissant son panier. L’alphabet le plus long ? Le « kunu »,
74 lettres. Le plus court ? Le « rotokaf » des îles Salomon, 11
lettres. Les exclus du jeu ? 876 millions d’illettrés.
Les yeux pourraient glisser sur ces affiches, trop lisses pour
accrocher le regard. Mais elles valent plus que cela : après tout, sans la
science qu’elles illustrent, elles n’existeraient pas elles-mêmes. Plus encore,
sans écriture, pas de lecture ; sans lecture, pas de bibliothèque.
L’Union
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