Sophie Torresi et.... |
Pour les élèves du collège Saint Just, rien d’inattendu au programme de la
semaine ; mais, justement, l’inattendu n’est jamais programmé. Quelques
minutes après onze heures, deux commandos femmes, en noir de la tête aux pieds,
font irruption dans une classe. Elles s’adressent aux élèves déconcertés ou
amusés, en déclamant des morceaux de poésie. Ce sont les « BIP »,
« brigades d’intervention poétique », action nationale pour mettre
les jeunes en face de la culture vivante, non pas véhiculée par un écran.
Sophie Torresi et Virginie Deville de la compagnie l’Arcade jouent – ou
sont – les commandos. Elles interpellent les élèves, mais restent comédiennes,
non pas animatrices. C’est par la poésie qu’elles agissent.
...Virginie Deville au collège Saint-Just. |
Pourquoi ces brigades, qui interviennent dans plusieurs établissements,
ne sont-elles pas annoncées, et suivies d’un travail avec le professeur ?
Parce que l’idée, qui vient du poète Jean-Pierre Siméon (hôte d’honneur de
« VO » 2008), est de positionner la poésie en transgression. Un poème
est par définition subversif, si ce n’est que par sa façon de déranger le
langage de tous les jours.
Après quelques minutes, les commandos ouvrent la porte, disparaissent
vers une autre classe, un autre collège. Le cours reprend. Mais la poésie a
laissé de petits tourbillons dans l’air.
L’Union
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