En
organisant un spectacle au Mail, Jalmalv a démontré sa force et son influence.
Ces bénévoles de l’accompagnement de personnes gravement malades et en phase
terminale ont mobilisé et attiré une foule d’intéressés pour remplir la grande
salle.
Les accompagnants se sont improvisés vendeurs puis contrôleurs de
billets, ouvreuses. C’était une façon de prouver qu’à côtoyer la mort ils ne
perdent pas leur goût énergique pour la vie. Ils ont même été serveurs et
serveuses pour le rassemblement autour d’un verre en fin de soirée, précieux
échange d’avis, de renseignements, et accueil de bénévoles potentiels.
Paolo Doss dans sa loge. |
Le clown belge Paolo Doss, déjà venu à Soissons pour Jalmalv en 2006, a
présenté son spectacle « Des espoirs au singulier ». Fidèle à son
titre, il mitraille la salle de rafales de calembours ingénieux. C’est du Boby
Lapointe mais avec un message, dit dès son entrée en scène : « La vie est belle, n’est-ce
pas ? » Le public, séduit par les illustrations prodiguées, l’a
suivi avec enthousiasme.
Seulement, la mort n’est pas toujours une douce conclusion à une belle
vie. Les accompagnants Jalmalv le savent. Certains spectateurs ont pu voir Parker
et Yanowsky du « Cirque des mirages » quelques jours avant (voir L'Arsenal sent le soufre).
Leur sombre humour, leur inconvenance sont autant une célébration de la vie que
les propos poétiques et édifiants de Paolo Doss. « Je jouis dans le néant » hurle Yanowsky : c’est aussi
cette démente force de vie qu’accompagne Jalmalv jusqu’à ce que la mort nous la
vole.
L’Union
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