« Je suis le père de mes
pensées. » Fabien a écrit la phrase, l’auteur Jean-Pierre Cannet se réjouit
en la lisant. Ce dramaturge, romancier, nouvelliste est venu de Vézelay animer un
atelier d’écriture au collège Gérard-Philippe, dans le cadre du projet « Ca
va la famille ? » de la compagnie de l’Arcade, (voir l’Union du 24
mars). Des trois séances, la première a pris pour sujet la mère, celle
d’aujourd’hui le père, et ils finiront, explique Jean-Pierre, avec « les enfants : comme ça nous
avons la famille ».
Virginie Kieffer, professeur de lettres, a organisé cette rencontre
pour la classe de 3e DP6 (Découverte professionnelle avec six heures de stage
par semaine). Le binôme est important : elle connaît les élèves, alors
chacun est pour Jean-Pierre une page blanche.
La consigne est d’écrire une fiction, seule façon, selon Jean-Pierre,
de « mettre une distance »
et ne pas se perdre dans leur propre histoire. Tous écrivent. Le silence est
relatif, mais surprenant. Puis des volontaires lisent devant la classe – « Soyez respectueux » rappelle
Jean-Pierre. Une brève discussion des qualités du texte suit.
Pour des enfants confrontés plutôt à ce qui dépasse leurs capacités,
Virginie et Jean-Pierre savent l’importance pour eux de se montrer capables
d’écrire – et d’y prendre plaisir.
En se voyant père de ses propres pensées Fabien fait un pas de plus, élevant
sa réalité au dessus de l’ordinaire.
L’Union
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