Ils ouvrent la bouche, et c’est comme si de la lumière en sortait,
éclairant les oreilles et tout le haut de la cathédrale. Les Petits chanteurs à
la croix de bois, disposés en rangs à la croisée, les plus jeunes sopranos à
gauche, les altos plus adolescents à droite, tous à la tenue sage comme une
image, chantent sans accompagnement. La célèbre pureté de son s’allie à une
bonne musicalité, et un évident plaisir à chanter. Même une vieille rengaine
comme le « Ave Maria » de Schubert en devient irréelle de beauté.
Le public était nombreux, et un groupe d’enfants était venu du Village
Enfants, bénéficiaire de la soirée organisée par le Lions club.
Autour du chant lumineux, le spectacle est tellement rodé – mouvements,
gestes, commentaires – qu’il laisse peu de place à la spontanéité. A l’entracte,
les garçons font la vente ambulante de CD. Les « Croix de bois » sont
devenus une marque à valoriser.
Pourquoi pas de Petites chanteuses ? Le timbre serait aussi
beau ; mais le miracle est d’entendre ces voix de lumière sortir de corps
de garçon, en sachant qu’elles disparaîtront avec l’enfance.
L’Union
Vianney Graffan, ancien Petit
chanteur
originaire de Soissons, les a
rejoints pour le dernier chant.
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