La rosace de
la cathédrale était au rendez-vous pour le premier concert d’orgue d’été. Ou
plutôt la lumière y était, pour allumer des fragments de verre coloré. D’abord
effacée, puis forte jusqu’à oblitérer les couleurs, se calmant enfin.
Après
l’agitation des foules pour les cent musiciens de la Symphonie des siècles
(voir l’Union du 13 juillet), la cathédrale a retrouvé sa sérénité, avec un
public plus clairsemé mais dévoué.
Johann Vexo (à g.) et Mathieu Odinet, venu de Nancy tourner ses pages. |
Johann Vexo avait déjà joué à Soissons en 2003. Cette fois, il s’est précipité
après la messe à Nancy le matin, pour jouer ici en fin d’après-midi. Son choix
de compositeurs, Vierne, Jehan Alain et Duruflé, était adapté aux qualités des
orgues de Soissons : « Pour un
autre instrument j’aurais eu un programme différent » précise-t-il. Avec
« Feux follets » de Vierne, notamment, il a fait une spectaculaire
démonstration que la musique d’orgue, à la réputation plutôt solennelle, peut
sautiller, courir, virevolter dans tous les sens.
De Jehan Alain, les variations sur un thème de Clément Janequin ne
pouvaient que rappeler le joyeux ensemble Janequin, qui avait fait rire et
parfois rougir l’auditoire à la chapelle Saint-Charles en 2009. La vie musicale
soissonnaise a ses continuités.
L’Union
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