Dans la
mythologie grecque, les hamadryades sont des nymphes des arbres. Un visiteur de
l’exposition du peintre et sculpteur Yvanel peut y penser en entrant dans la
galerie du Mail, peuplée par les formes féminines qui émergent de troncs
d’arbre. Il n’y a aucun assemblage – seule « La méridienne » a un
genou rapporté. « Je suis tombé sur
une cavité à cet endroit » explique l’artiste.
Yvanel habite les Ardennes. Il trouve le bois dans ses forêts, le
reçoit de ses amis, ou le récupère lors d’une restauration de charpente. Sa
sensibilité au bois est si grande que l’étiquette de chaque sculpture comprend
l’essence, orme, chêne, érable, merisier sauvage, des bois durs.
Comment obtient-il la patine ? Après le dégrossissage à la
tronçonneuse et la sculpture proprement dite, il ponce au gros grain puis au
fin, badigeonne d’huile de lin bouillante, et applique une cire. Vernis ?
« Jamais ! ». Il faut un mois de travail chaque fois.
Les œuvres les plus réussies sont sans doute les plus épurées, les
moins anecdotiques. La beauté des bois reste une constante.
Yvanel, qui parle avec éloquence et simplicité de son travail, sera
disponible pendant toute la durée de l’exposition.
L’Union
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.