L’équipe soignante de l’Unité de soins palliatifs devant des poèmes accrochés au mur. |
Plutôt qu’une exposition soignée et lisse, le dispositif semble choisi pour amener d’urgence la poésie dans ce service, où les patients rentrent dans le dernier temps de leur vie.
La poésie s’illustre par son dédain pour les règles du langage logique. Le vocabulaire, les images se mettent en travers de la bienséance. Elle regarde le monde de biais, rappelle que la vie n’avance pas sur des rails, mais par à-coups, coups de cœur, coups de pied. Elle a donc toute sa place dans un endroit où les routines, le passage mathématique des années ne comptent plus.
L’équipe soignante est consciente de vivre « au rythme du patient ». Chacune a choisi ce service, où la vie est d’autant plus intense qu’elle se tarit. Les bénévoles de Jalmalv rappellent par leur accompagnement que chaque patient reste citoyen jusqu’à la mort.
Isabelle Bouret, infirmière et cadre de l’USP, a choisi de faire venir le monde entier dans le service par la poésie. Les écritures, les typographies reflètent les sources : Ouzbékistan, Ethiopie, Chili, Pays de Galles, Arménie, même de l’inuit. Un poème en chinois commence « Voici la fille de la nuit, Elle va plonger dans la profondeur du ciel pour s’y baigner. »
L'Union
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