Le chorégraphe Michel Hallet Eghayan. |
Dans la version classique, Giselle, timide paysanne éprise de danse, meurt en apprenant la trahison de son amant. Au second acte, elle rejoint les Wilis, vierges mortes avant le mariage et qui se vengent des hommes, en les faisant danser jusqu’à en mourir. Giselle intervient pour sauver son amant.
Il s’agit quasiment de deux ballets : la vie de village, puis la forêt hantée de créatures blanches.
« Pour Giselle », présenté par le chorégraphe Michel Hallet Eghayan au Mail, resserre les deux parties en une équation vitale : « Au premier acte la joie de la danse mène à la mort ; au second, la danse fait émerger la vie de la mort. »
Loin de mener la danse, Giselle est menée par elle, malmenée même. De la rencontre voluptueuse avec l’amant du début à sa véhémence en le protégeant à la fin, elle incarne une force qui dépasse même la mort.
Les Wilis ne sont plus de gracieuses danseuses alignées sur pointes, mais de terrifiants revenants voilés qui consument leur victime comme des méduses. La puissante partition de Jean-Christophe Désert ne retient que de rares échos de la musique originelle d’Adam. La scène, vidée jusqu'à dans les coulisses, avec une batterie de projecteurs de chaque côté, créé un espace où la vie et la mort se confrontent.L'Union
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