01/12/2013

La recherche de sens en fin de vie

A l’invitation de Jalmalv en Soissonnais, association d’accompagnement de personnes gravement malades et en fin de vie, l’anthropologue et sociologue Tanguy Châtel donnera une conférence sur le sujet délicat de la souffrance spirituelle en fin de vie. Délicat car, si la souffrance physique est prise en compte par le corps médical, et les psychologues et bénévoles tentent d’agir sur la souffrance psychologique et sociale, la notion de spiritualité tend à se confondre avec des considérations religieuses. Dans un milieu où, en dehors des aumôneries hospitalières, la non confessionnalité est une nécessité, la fin de vie peut soulever pourtant des interrogations sur le sens de la vie et de la mort. De plus en plus de mourants ne sont pas en demande de réponses religieuses, et leur souffrance reste entière.
    Tanguy Châtel ose enfreindre ce tabou, en essayant de cerner la notion de  « spirituel », tel que le ressentent les personnes qui s’approchent de la mort. Il porte ainsi à l’universel des questions qui nous concernent tous. Comment les accompagnants Jalmalv ou autres peuvent ils gérer, pour les accompagnés comme pour eux-mêmes, de telles mises en question existentielles ?
    Sous le titre d’un livre dont il est l’auteur, « Vivants jusqu’à la mort, la souffrance spirituelle en fin de vie », ce diplômé en sciences sociales, spécialiste de la recherche sur les soins palliatifs et l’accompagnement, analyse en quoi la spiritualité se distingue de la religion, des croyances, de la philosophie, de la psychologie. Il tente de lui restituer sa place au cœur de chaque homme, dans une vision qui donne une perspective plus ambitieuse à la laïcité.
L'Union

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