L’optimisme est de mise au Nouvel an : ne dit-on pas « Bonne année » comme une constatation plus qu’un vœu ? Ainsi, le programme d’un concert du Jour de l’an se devait d’être positif, présentant l’avenir sous son meilleur jour. La « Symphonie de poche » sous la direction de Nicolas Simon a fait le nécessaire avec humour et précision musicale, pendant plus de deux heures.
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Contre-bassiste Lucas Henri et corniste Yun-Chin Chou jouent Tchaïkovski. |
Comme au célèbre concert à Vienne, le rythme de la valse a prédominé. En ajoutant un troisième temps au deux de la marche humaine, il invite tout naturellement à la danse, ses chavirements, ses pâmoisons. Rappelons qu’à ses débuts la valse était considérée aussi indécente que le « twerking » actuel. Chabrier, Tchaïkovski, Waldteufel, les deux Strauss ont fourni de bons exemples. L’ambiance sur scène et dans la salle était enjouée, les musiciens se montraient en verve, et le chef d’orchestre faisait office de maître des cérémonies jovial.
Le principe de cet ensemble est simple : il joue des œuvres orchestrales avec seulement une dizaine d’instrumentistes. Cela impose certains escamotages : en l’absence d’un célesta, la danse de la Fée dragée du « Casse-noisette » a dû compter sur une flûte. Mais les avantages sont conséquents : les œuvres même les plus rabâchées prennent un nouvel éclairage. Chaque pupitre étant tenu par un soliste, le son devient individuel, l’oreille de l’auditeur est encouragée à être analytique.
Avec « Le beau Danube bleu » et la « Marche Radetzsky » de Strauss en finale, ce concert, premier du genre à Soissons, rejoint la grande tradition des réjouissances musicales d’Europe centrale, une façon de générer une gaieté de cœur au début d’une année qui ne sera peut-être pas aussi rose que la musique par laquelle elle débute.
L'Union
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