La première exposition à Soissons de Migas Chelsky, nom d’artiste de Michel Gasqui, a eu lieu au Mail en janvier dernier. Elle contenait une grande diversité de styles, de genres. A côté de tableaux abstraits, il y avait des œuvres, entre collages et reliefs, utilisant du carton ondulé pour créer des images de maison.
Il expose à nouveau à la Bibliothèque, en se limitant à ces maisons, en plus grand nombre. Elles entourent l’espace d’exposition, qui est également un lieu de passage. Ainsi les lecteurs passent devant cet alignement de maisons, toutes vides, abandonnées, délabrées. Même les couleurs, sombres ou assombries, ont subi des intempéries.
Le carton ondulé est utilisé avec maîtrise. Dénudé par endroits, il recrée les matériaux de construction, toujours dans un triste état.
Migas Chelsky a déjà parlé de l’appréhension qu’il ressent en abordant la création, et c’est sans doute ce trouble qui lui permet d’explorer ces images d’abandon. Les humains ont quitté ces lieux de vie, de famille, d’amour et de conflit, les laissant comme accidentées.
Mais l’exposition est accueillie dans un lieu de livres, dont chacun raconte une histoire. Ainsi, le visiteur peut, en regardant ces maisons laissées à l’abandon, écouter l’écho de ce qui en a éloigné les habitants. Migas Chelsky montre un vide que chaque lecteur est libre de remplir.
L'Union
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